Martine Wijckaert

Forets Paisibles / 2021

Photo © Hichem Dahes

Dans une construction précaire en bois brut, se joue un vaudeville mythologique : voici qu’un couple de satyres s’est vu affligé de la naissance d’une enfant anormale, les velus ongulés ont engendré du glabre en baskets …

Forêts paisibles porte à la scène un trio familial, affligeant de médiocrité, télescopé par le jeu du fantasme, dans un monde archaïque où les interdits du meurtre et de l’inceste ne sont pas encore tout à fait clairement démêlés. Le spectacle est une pantalonnade traitant de la dégénérescence et s’emparant pour la raconter des mécanismes du vaudeville où l’absurde le dispute avec la trivialité la plus plate. Ira-t-on jusqu’à la transgression absolue : l’assassinat perpétré par les géniteurs sur leur progéniture ?

Photo © Hichem Dahes

AVEC VÉRONIQUE DUMONT, HÉLOÏSE JADOUL, ALEXANDRE TROCKI / ÉCRITURE ET MISE EN SCÈNE  MARTINE WIJCKAERT / ASSISTANTE À LA MISE EN SCÈNE ET AUX ACCESSOIRES   ASTRID HOWARD / DRAMATURGIE SABINE DURAND / SCÉNOGRAPHIE ET ACCESSOIRES VALÉRIE JUNG / LUMIÈRES STÉPHANIE DANIEL  / COSTUMES LAURENCE VILLEROT  / COLLABORATION ET RÉALISATION DES COSTUMES VIRGINIE BREGER  / CRÉATION SONORE MUSICALE THOMAS TURINE  / DIRECTION TECHNIQUE MATHIEU BASTYNS  / RÉGIE GÉNÉRALE ET RÉGIE LUMIÈRES OLIVIER VINCENT  / RÉGIE SON MARC DOUTREPONT  / RÉGIE PLATEAU SANDRINE NICAISE  / CONSTRUCTION MATHIEU BASTYNS, BORIS DAMBLY, SANDRINE NICAISE, VINCENT RUTTEN, OLIVIER VINCENT ET L’ÉQUIPE TECHNIQUE DE LA BALSAMINE

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Les Fortunes de la viande / 2018

Les fortunes de la viande racontent l’aventure humaine du désir qui se dresse contre la tristesse du monde consumériste, prédateur et dévorateur d’âmes.
Un boucher, sa femme et le confesseur de celle-ci y tentent l’aventure métaphysique du chaos jubilatoire en s’affranchissant de tous les canons sociétaux. Diane chasseresse littéralement tombée en bas de sa toile les réunira dans le tableau d’une biologie triomphante.

Tableau d’insurrection
D’après Zurbaran et avec un Agnus Dei de Giacomo Puccini
Pour
Le boucher-charcutier Alexandre Trocki
La femme du boucher-charcutier Marie Bos
Le confesseur de la femme du boucher-charcutier Claude Schmitz
Diane chasseresse Héloïse Jadoul

Mise en scène et écriture Martine Wijckaert / Assistante à la mise en scène Astrid Howard / Scénographie Valérie Jung / Lumières Stéphanie Daniel / Costumes et accessoires Laurence Villerot / Création sonore Musicale Thomas Turine / Image vidéo Jacques André / Direction technique et conception machinerie Fred Op de Beeck / Avec la collaboration du directeur technique de la Balsamine Jef Philips /Régie lumières et régie générale Mathieu Bastyns / Régie plateau Rémy Urbain, Brice Agnès / Réalisation décor Anne Marcq, Eugénie Obolensky, Mathieu Bastyns, Didier Gérard, Julia Lefaou, Judith Ribardière, Didier Rodot, Bruno Verlaet, Joris Vandehoute, Jef Philips, Rémy Urbain et Brice Agnès

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Wijckaert, une Bombe / 2015

Photo de Hichem Dahes
Photo © Hichem Dahes

Broyée dans le hachoir libéralo-institutionnel, la Balsa est retournée à ses origines, un squat pour public laissé en déshérence ; on peut désormais s’y abriter de la pluie et venir y manger sa tartine. Toutefois, le lieu demeure également occupé par les actrices Yvette, Véronique et Héloïse : encore revêtues des oripeaux du dernier opus qu’elles y ont joué, elles découpent l’Amphi à la tronçonneuse en vue de le vendre au poids, cependant que dans un coin, la gueule lit­té­ra­le­ment dans le mur, Thomas tapote inlassablement sur un clavier de fortune tout en annotant ce qui semble être une partition.

Livrées à elles-mêmes — on est sans nouvelle aucune de Wijckaert — Yvette, Véronique et Héloïse polémiquent et s’étripent dans l’Amphi devenu Vaisseau-Fantôme, déserté qu’il est de tout son cadre technico-administrativo-artistique. Quand soudain surgit du dehors un notaire lourdement chargé ; il est l’exécuteur testamentaire de Wijckaert.

Photo © Hichem Dahes

Texte et mise en scène Martine Wijckaert Dramaturgie et conseils écriture Sabine Durand Assistante à la mise en scène Astrid Howard Avec Véronique Dumont, Héloïse Jadoul, Yvette Poirier, Thomas Turine, Claude Schmitz Création sonore et musicale Thomas Turine Scénographie et costumes Valérie Jung Création lumières Stéphanie Daniel Régie Mathieu Bastyns, Olivier Vincent Équipe technique de la Balsamine Jef Philips, Rémy Urbain

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Trilogie de l’enfer / 2014

Photo © Marie-Françoise Plissart

“Langue puissante, sauvage, poétique et belle, dans ce spectacle fort, constitué de trois monologues, sortes de logorrhées expectorant une poésie morbide, lugubre, dans un langage magnifique, fleuri mais noir. (…)
Imaginée par Thomas Turine, la bande-son joue un rôle important dans ce spectacle saisissant, écrit et mis en scène par Martine Wijckaert. Répondant au décor sonore, celui de la scène, épuré, met d’autant plus en valeur les éléments qui s’y trouvent: une sorte de grande nature (déjà) morte. Yvette Poirier en mère indifférente et impitoyable et Véronique Dumont en femme-éléphant s’adressant à ses chérubins restés dans les limbes sont époustouflantes. La tirade finale échoit à Héloïse Jadoul qui ne se laisse pas démonter par ces deux performances. La jeune comédienne ne jure pas dans le tableau hallucinant que forme cet infernal trio.” Bernard Roisin in L’Echo du samedi 8 février 2014.

Photo © Hichem Dahes

Avec Yvette Poirier, Véronique Dumont et Héloïse Jadoul Écriture et mise en scène Martine Wijckaert Assistante à la mise en scène Astrid Howard Scénographie Valérie Jung Lumières Stéphanie Daniel Costumes et accessoires Laurence Villerot Création son Thomas Turine Interprétation sonore / jeu Marc Doutrepont Création vidéo Jacques André Opérateur prise de vue Ryszard Karcz Direction technique Fred Op de Beeck Oiseleur Tristan Plot Régie spectacle Mathieu Bastyns

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