On reconnait les qualités d’une société à sa manière de traiter ses marges et ses fous. Elle peut les invisibiliser, les formater, elle peut aussi se dire qu’elle n’est pas suffisamment adaptée ou totalement capable d’accueillir.
Ce pourquoi l’expérience de Laborde, ou du Club thérapeutique de la psychothérapie institutionnelle dans son ensemble, peut nous en apprendre sur ce vivre ensemble, mis à mal en cette époque. Dans cette tentative du XXème, il fût question de soigner l’institution accueillante comme moyen de rassemblement de nos propres éclats. Soigner collectivement l’Asile pour pouvoir commencer à percevoir et entendre l’autre, poser ainsi nos aliénations. Telle était la posture.
En cettre crise de la contamination par l’autre, induits à l’isolement, au retranchement, au nom du collectif, celui-ci même est mis à mal.
Cette traversée du quotidien labordien ne peut que nous donner des pistes, des terrains de réflexions sur nos nécessités de ré inventions.
L’ensemble des choses, est une proposition artistique tout en étant un documentaire. La transmission d’une histoire imperceptible de l’extérieur et qui nous semble pourtant, pour toutes ces raisons, fondamentale.
Si se déplacer de nos habitudes vous semble aussi primordial, alors on se retrouve aux Nova dimanche 18 octobre à 20h.